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Martinets

Votre partenaire de châtiment

Incontournable de la culture BDSM, le martinet est un jouet à plusieurs lanières légères. Cet accessoire sert principalement à la fessée, mais peut être utilisé pour caresser tout le corps et éveiller les sens. Complémentaire ou central à vos jeux de domination, son usage est totalement sécurisé ; néanmoins, il nécessite un peu d’entraînement.

Vous souhaitez vous y initier, pimenter vos ébats sexuels et découvrir de nouvelles pratiques ? Suivez nos conseils pour bien choisir et apprivoiser le modèle adapté à vos envies.

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D’où vient le martinet ?

Le martinet est historiquement lié à la punition des enfants, qui se faisait corriger par leurs parents ou leurs instituteurs à l’école. On le retrouve également associé dans le Nord de la France au Père Fouettard, chargé de punir les jeunes indisciplinés. Souvent accroché au mur du domicile familial dans les années 1950, l’outil aux lanières de cuir imposait aux enfants de bien se comporter.
Cette tradition punitive a traumatisé des générations entières, et demeure une source de fantasme pour certains. S’il fut à l’origine un outil assez violent, utilisé comme moyen de torture et de mutilation sur les condamnés de l’époque romaine, dans la Marine ou encore dans les plantations, l’accessoire a été complètement repensé.
De nos jours, les punitions physiques sur les enfants sont, en effet, loin d’être encouragées, et les martinets sont destinés à un public d’adultes consentants, souhaitant perdre le contrôle et extérioriser leurs pulsions dans un cadre sain et sécurisé.
Dans le milieu BDSM, le martinet est considéré comme un instrument soft puisque son but n’est pas de véritablement blesser le receveur, mais bien de lui procurer des sensations excitantes à la fois physiquement et psychiquement.
Si vous souhaitez vous initier aux pratiques SM ou BDSM, un martinet de qualité est un très bon choix pour débuter. Nous vous expliquons ici quels sont les critères à prendre en compte lors de votre sélection.

Ce que le BDSM peut vous apporter

Commencez par définir ensemble quelles sont vos envies et vos préférences. Souhaitez-vous utiliser votre accessoire pour caresser, stimuler, punir votre partenaire ?
Beaucoup de préjugés planent sur l’univers du BDSM, du fait d’un manque d’information et d’une peur certaine face à l’inconnu. Pourtant, les bases de toute relation sentimentale et sexuelle sont d’autant plus importantes dans un contexte de jeu de soumission. L’écoute, la confiance et le consentement sont les fondements incontournables à respecter pour une relation dominant/dominé saine.
L’écoute comprend par exemple de savoir distinguer un vrai « non » d’un faux, en choisissant notamment un mot de secours à utiliser, dit « safe word ». Choisissez-le facile à retenir et à prononcer, mais peu commun. Par ailleurs, accepter les limites posées et savoir mettre fin à toute situation le mettant mal à l’aise ou en danger est indispensable pour passer un bon moment.
La confiance et le respect garantissent une relation saine. Ils permettent de réellement s’abandonner et se laisser manipuler sans craindre d’éventuels dérapages.
Le consentement implique qu’aucun des deux partis ne subisse une quelconque forme de chantage ou de pression. Seul le désir doit vous motiver, et ce tout au long de votre séance de jeux érotiques.
Certaines pratiques BDSM et SM impliquent de s’informer au préalable sur les endroits du corps à éviter ou le maniement d’outils comme le martinet, le fouet, la cravache, paddles, le rotin ou les cordes de bondage. D’autres sont plus accessibles, et conviennent aux moins expérimentés. Les menottes ou les cordes permettent de s’abandonner au plaisir et aux actions de son partenaire, en décuplant les sensations puisque toute réponse aux caresses est impossible.
Il existe une panoplie très variée d’accessoires plus ou moins connus du grand public : comme les bandeaux ou encore les baillons, le but est bien d'explorer de nouvelles pratiques en renforçant votre complicité, en aucun cas de punir l’autre injustement ou de se défouler sur lui ou elle sans son consentement. Le respect et la confiance sont les piliers d’une relation équilibrée, ils permettent d’être à l’aise, d’expérimenter et d’explorer ses limites, de perdre le contrôle sans aucune inquiétude.
Cela implique d’apprendre à bien connaître son partenaire, de beaucoup discuter avant de ce que vous voulez, acceptez d’essayer et ne voulez en aucun cas. En étant à l’aise vous aurez plus de facilités à exprimer vos désirs et refuser certaines propositions, sans culpabiliser ou vous y sentir contraint.

Lors de ces discussions et de la mise en place de votre contrat (verbal ou écrit), beaucoup de portes sont ouvertes sans que tout ne soit acceptable ni accepté : les pratiques illégales restent illégales, et le consentement demeure la principale condition. Vos désirs, vos limites et vos fantasmes seront écoutés sans jugement, et il vous faudra trouver un équilibre entre vos envies respectives. Osez parler de vos expériences passées, de ce que vous avez aimé ou pas, sans négliger les détails, qui peuvent s’avérer très importants.
Des pratiques qui vous attirent peuvent ne pas être approuvées par vos proches. Or, découvrir une communauté complètement à l’aise avec ses fantasmes, plus ouverte sur des questions telles que le corps et la sexualité peuvent vous aider à vous libérer du regard que vous portez sur vous-même et sur ce qui vous plaît.
Vouloir assouvir ses pulsions et ses envies est parfaitement sain, et rechercher de nouvelles sensations physiques et psychologiques permettant de mieux se découvrir et de s’amuser dans un cadre sécurisé, sans culpabilisation ni tabou. Vous apprendrez ainsi à créer l’anticipation et le désir, réinventer le schéma classique centré autour de la pénétration et créer une grande intimité en vous montrant vulnérable, ou encore en prenant soin de l’autre pendant l’after care.
Qu’est-ce que l’after care ? Il s’agit du moment où la séance de domination est terminée, et les deux personnes sortent de leur personnage pour reprendre tranquillement conscience de leur environnement et de leur condition physique. Vérifiez alors que l’autre va bien : il ou elle a peut-être besoin de manger, de boire, de prendre une douche, de câlins et de tendresse : prévoyez des boissons chaudes, une couverture ou encore un film pour récupérer de vos émotions.
Le BDSM est à la fois sûr et sain. Sûr, car les deux partis savent ce qu’ils peuvent risquer et connaissent leurs propres conditions physiques. Sain, parce que le but recherché est toujours le bien-être, et l’humiliation ou la contrition sont désirées par la personne qui les reçoit.

Comment bien choisir son martinet ?

Chaque type de martinet provoque des sensations différentes, d’où la nécessité d’avoir une idée de l’effet recherché. Prenez en compte le nombre de lanières et leur diamètre, la matière (cuir, daim, PVC, métal…) ainsi que l’expérience de la personne qui va le manier. Certains modèles sont plus longs à prendre en main alors que d’autres conviendront parfaitement aux débutants, qui pourront les utiliser sans aucun risque.
Renseignez-vous bien avant votre premier achat, et préférez investir dans un objet de qualité même si vous débutez : c’est la garantie d’une utilisation sécurisée et durable.
Si vous souhaitez simplement caresser sans faire mal à votre partenaire, la meilleure option sera un martinet d’une trentaine de lanières en cuir doux ou en textile. Le cuir de qualité sera durable et fiable, alors que le simili cuir peut faire un peu plus mal, mais partira facilement en lambeaux.
Un cuir dur sera plus douloureux, au même titre que le PVC qui est plutôt réservé à un public expérimenté amateur de SM. Les instruments à lanière unique (fouet, ceinture, cane) sont conçus pour réellement faire mal : la force de l’impact est beaucoup plus localisée, et provoquera une douleur sourde et profonde, laissera des marques, des bleus, voire des entailles. Un martinet est plus supportable puisqu’il divise l’impact en autant de points qu’il comporte de lanières. La douleur est plus superficielle, plus diffuse et s’estompe vite une fois que les coups s'arrêtent.

Le nombre de lanières

En dessous de 9 lanières, vous risquez de laisser des bleus. Si l’effet désiré se rapproche du SM, préférez un fouet single-tail, une ceinture ou encore une cravache. Si vous souhaitez faire mal, raisonnablement et sans laisser de marque, comptez 9 à 15 lanières. Pour frapper des zones plus sensibles ou faire moins mal, visez une quinzaine à une trentaine de lanières. Vous pourrez ainsi vous attaquer aux épaules ou au torse, mais ne portez jamais de vrais coups au ventre ou sur les reins. Au-delà de 30 lanières, votre martinet servira principalement aux caresses et au fétichisme.

La longueur des lanières

Plus une lanière est courte, moins elle fera mal. Une longue sera à la fois plus douloureuse et plus difficile à prendre en main, déconseillée aux débutants. Une lanière de plus de 50 cm de long sera destinée au dos, quand celle de 25 à 30 cm en moyenne sera l’instrument de base pour toute autre partie du corps. Vous pourrez ainsi garder une certaine proximité physique avec votre partenaire et mettre une main sur ses reins pendant que vous frappez.

La matière

Pour punir, le cuir sera votre meilleur allié. En revanche, fuyez les lanières creuses en plastique, bien trop douloureuses, et le crin de cheval ou le chanvre, trop abrasives. D’autres matières comme le tissu sont destinées aux pratiques purement sensuelles ou fétichistes.

Les finitions

Choisissez des lanières au bout arrondi ou biseauté qui ne couperont pas, c’est souvent la marque de fabrique des produits artisanaux. Les machines industrielles coupent droit, une telle finition doit vous inciter à vérifier l’attache au manche et la qualité globale.

La forme des lanières

Des lanières plates sont idéales pour préparer votre partenaire à une punition plus musclée, puisqu’elles réveillent la peau sans faire vraiment mal. Des lanières relativement fines (pas moins d’1 cm) ou tressées seront au contraire plus douloureuses.

Le manche

Un manche suffisamment large permettra une bonne prise en main, et sa longueur jouera sur les effets de la punition en elle-même. Avec un manche court, vous aurez un meilleur contrôle des lanières, tandis qu’avec un long votre mouvement aura plus d’amplitude et fera plus mal.

Comment utiliser son martinet ?

Amusez-vous à présent à tester les limites physiques et mentales de votre partenaire !
Les fouets et instruments en cuir provoquent une douleur sourde et profonde, ainsi que des marques sur la peau, et servent habituellement à punir plus ou moins violemment. Au contraire, les martinets entraîneront une chaleur superficielle plus facile à encaisser. Répéter les coups sans s’arrêter entraînera une myriade d’étoiles brûlantes sur les fesses de votre partenaire, une fois sensibilisées. Un rougissement uniforme apparaîtra alors, sans toutefois engendrer de blessures sérieuses, ce qui aide à déculpabiliser. Montez en force progressivement, pour aider l’autre à encaisser et à se préparer au coup suivant, et éventuellement vous arrêter avant de ne plus supporter la douleur. Plus votre martinet comporte de lanières, plus vous pourrez vous permettre de frapper différentes zones.
On utilise traditionnellement le martinet sur les fesses, qui résistent bien aux coups ; libre à vous cependant d’explorer le reste du corps de votre partenaire. Préférez les lanières longues pour le haut du dos, et évitez la colonne vertébrale, les reins et le ventre. Vous pouvez utiliser une serviette épaisse pour protéger ces zones des coups.
Pour une utilisation plutôt sensuelle, essayez par exemple des mouvements réguliers le long du dos. Si vous souhaitez punir, jouez sur l’épuisement moral en variant les coups de manière à ne pas laisser prévoir où les prochains vont tomber. Alternez entre au moins deux martinets comportant de moins en moins de lanières et nouez-les au bout, afin d’intensifier la douleur.